Jaipur – Rajasthan (Inde)
Année 2014
© Sourav Mondal
Né à Paris en 1976, Tanneguy Gaullier trouve, dès l’enfance, de fécondes opportunités d’évasion à travers la découverte de la nature, ayant reçu de sa famille paternelle le goût du voyage et, de sa famille maternelle qui compte plusieurs officiers de marine, une propension à l’aventure. Le scoutisme, des chantiers de rénovation de vieilles demeures et des vacances partagées entre la Bretagne, la montagne et une maison blottie au fond des bois en Sologne lui permettent d’entretenir le plaisir de la vie au grand air et de la marche. Benjamin d’une famille de cinq enfants, il profite des apports de ses aînés, en particulier des dons intellectuels et artistiques de son frère, qui lui facilitent la découverte, à l’âge de 14 ans, de Fedor Dostoïevski, Stefan Zweig et Hermann Hesse, les trois écrivains à l’origine de sa fâcheuse habitude de ne jamais sortir de chez lui sans un livre en poche. Puis sa curiosité le pousse à entreprendre successivement des études de philosophie, d’histoire, de littérature, de cinéma, d’anglais et de soins infirmiers. Il s’oriente ensuite vers la recherche d’informations et devient documentaliste.
Entre deux expériences en entreprise, Tanneguy Gaullier se laisse de plus en plus séduire par les promesses de renouvellement qu’offrent le voyage et la marche au long cours. Son intérêt pour la spiritualité l’incite à effectuer le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle à partir du Puy-en-Velay. Cette aventure provoquant chez lui un fort engouement pour cette façon authentique de découvrir la terre, il arpente par la suite les chemins d’Écosse, des djebels marocains, des Pyrénées, des Alpes, des côtes françaises et jusqu’à Rome? Préoccupé par les questions sociales, il effectue trois missions avec l’association Coup de pouce humanitaire (Mali, Cambodge, Pérou) et devient membre de l’action sociale de la Croix-Rouge française. Il tisse alors des liens avec les sans-abri de son quartier et tente de leur venir en aide. Puis, le contraste entre ses lectures de récits d’aventure et une expérience professionnelle peu satisfaisante le pousse à démissionner et à se lancer dans une traversée de l’Europe à vélo de Paris à Istanbul. Le plaisir de la liberté, l’amour de la nature, l’apprentissage qu’offre le dépassement de soi et un art renouvelé de la rencontre lui donnent envie de réitérer l’expérience. En novembre 2012, il entame la remontée du Gange à pied, attiré par l’aspect mythique du fleuve, les richesses culturelles de l’Union indienne et parce qu’il pressent qu’il pourra y poursuivre son cheminement spirituel. Ces 2 600 kilomètres de marche et de nombreuses rencontres lui offrant un accès plus direct à la vie intérieure et une compréhension renouvelée de sa tradition chrétienne, il projette d’effectuer un autre voyage dans le sous-continent, certain que la quête religieuse permet de pénétrer plus avant dans le mystère de la vie, autant d’aspects dont il aura déjà poursuivi l’approfondissement en préparant une monumentale anthologie en deux tomes de L’Exploration spirituelle de l’Inde, à paraître en 2018.