Koregaonn, au sud de Pune – Maharashtra (Inde)
Année 2006
© Amandine Chapuis
Née à Aix-en-Provence en 1980, Amandine Chapuis traverse la France pendant toute son enfance pour passer ses vacances estivales sur la côte nord-finistérienne. Cette migration familiale annuelle suffit à lui donner le goût pour les grands départs, le défilement des paysages et les voyages à contre-courant. Mais ce sont surtout ses études en géographie humaine (à Nanterre puis à Paris IV-Sorbonne) qui attisent définitivement sa soif de connaissance et de compréhension.
Un premier voyage en licence, en 2003, lui permet de découvrir le Vietnam. Puis elle étudie durant trois mois les changements consécutifs à la fin de l’apartheid dans la vie des ouvriers et des propriétaires terriens sur trois exploitations viticoles de Stellenbosh, dans la région du Cap en Afrique du Sud. Dans le cadre de son DEA, elle arpente l’année suivante la région népalaise du Khumbu, accessible uniquement à pied : elle étudie l’impact du tourisme sur la population sherpa dans cette région de trekking située au pied de l’Everest. De ces travaux de terrain, ayant donné lieu à des rapports avec soutenance, naît le désir de concilier voyage et témoignage par le biais de l’écriture et de la photographie. D’où l’envie de se tourner vers le reportage journalistique, tout d’abord en France, en collaborant au magazine Balades, et plus localement encore, en tant que correspondante de presse, notamment pour Ouest-France.
Son mariage avec Éric Chapuis en août 2005 lui offre l’occasion de fouler une nouvelle terre, en couple cette fois. En octobre de cette année-là, le voyage à pied qu’ils entreprennent tous deux en Inde les mène, en huit mois et sur 4 400 kilomètres, de Kanyakumari – le cap Comorin, à la pointe sud du Tamil Nadu – à l’Himachal Pradesh – dans l’Himalaya.
À leur retour, Éric et Amandine Chapuis se sont établis à Cesson-Sévigné, dans la banlieue de Rennes, où le premier a repris son activité d’ingénieur responsable de chantiers de stations de traitement des eaux et la seconde son activité de journaliste indépendante, notamment comme correspondante de Ouest-France. En décembre 2009, Éric et Amandine Chapuis sont devenus les heureux parents d’un petit Kiran, ce qui signifie ? rayon de soleil » en sanskrit. En janvier 2012, ils ont accueilli une petite Tara (l’? Étoile » en sanscrit mais aussi une déesse bouddhique).
Séparée d’Éric, Amandine Menguy Chapuis a repris ses études à Rennes pour réussir, en 2017, le CAPES d’histoire-géographie. Les nombreux remplacements qu’elle effectue désormais comme enseignante dans le secondaire pour l’Éducation nationale lui fournissent l’occasion d’approfondir constamment ses connaissances : l’Afrique du Sud lui permet d’illustrer la question des distorsions sociales, l’Himalaya les méfaits du tourisme et Mumbai la concentration urbaine. Elle continue de marcher, en France avec ses enfants, et s’accompagne alors souvent d’un âne : dans la région de Brocéliande en août 2015 ; vers le Mont-Saint-Michel en août 2016 ; dans les Écrins en 2017 ; dans le Vercors en 2019, etc.