Aurélie Roperch

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Avec Julien Giry, noroshi-nabe (nouilles japonaises) dans une kamakura d’Iiyama – prĂ©fecture de Nagano (Japon)
Année 2018
© Julien Giry
Journaliste indépendante, ayant notamment séjourné au Japon.

NĂ©e à Brest en 1987, AurĂ©lie Roperch quitte rapidement la pointe finistĂ©rienne pour suivre l’affectation à Tahiti de son père comptable dans la Marine nationale. Elle sĂ©journera deux annĂ©es en PolynĂ©sie française, à un âge bien trop jeune pour se les rappeler, mais dont les souvenirs photographiĂ©s ont très vite nourri ses premières envies d’ailleurs. Après un temps dans les Yvelines, elle passe son adolescence dans sa rĂ©gion d’origine, la Bretagne, au bord de l’ocĂ©an Atlantique. Au cœur d’une bande de surfeurs du Morbihan, mais plutĂ´t frileuse par rapport à la glisse, elle consacre rapidement ses vacances et ses week-ends à les photographier, dĂ©veloppant une pratique amateur de plus en plus exigeante, avant de les suivre à la recherche des meilleures vagues europĂ©ennes, en France, en Espagne et au Portugal, mais toujours vues depuis la plage. Ces annĂ©es bretonnes seront aussi celles de premiers voyages au long cours, avec son ami d’alors, du Morbihan à la Croatie en auto-stop, ou un Ă©tĂ© autour de la Corse, toujours depuis la Bretagne, à bord de son vĂ©hicule fĂ©tiche, une Clio blanche de 1994.

À l’horizon des Ă©tudes supĂ©rieures, AurĂ©lie Roperch affirme finalement son goĂ»t de la dĂ©couverte, de l’exploration par la photo puis par les textes, notamment avec une annĂ©e irlandaise en 2007-2008 dans le cadre d’un Erasmus et de sa licence d’anglais, à l’occasion de laquelle elle dĂ©couvre une vie estudiantine internationale, arrosĂ©e de Guinness, oĂą se croisent les cultures de l’Europe, et qui sera prĂ©texte à d’autres pĂ©rĂ©grinations. Après sa licence, elle dĂ©cide finalement de se consacrer à l’exploration du rĂ©el par l’Ă©crit et s’oriente vers une annĂ©e de master à Lille, portant sur les littĂ©ratures et cultures europĂ©ennes, et qu’elle passera plongĂ©e dans l’œuvre des frères Rolin, entre deux bières belges, avant de consacrer un mĂ©moire à la figure du cadet, l’Ă©crivain-reporter. En 2011, elle intègre enfin l’Ă©cole de journalisme de Marseille (EJCAM), depuis laquelle elle explorera la Provence dans diverses rĂ©dactions, jusqu’à obtenir le 3e prix Charles Gide du meilleur reportage en Ă©conomie sociale pour un sujet sur des chambres d’hĂ´tes en coopĂ©rative ouvertes dans les quartiers nord de Marseille, avec vue sur la MĂ©diterranĂ©e.

Pendant plusieurs annĂ©es, AurĂ©lie Roperch explore finalement sa rĂ©gion natale, travaillant comme journaliste au sein du groupe Ouest-France, dans plusieurs rĂ©dactions, de Fougères à Châteaulin, en passant par Angers et Saint-Brieuc. Elle apprĂ©cie alors la pratique d’un journalisme local, proche des gens, au quotidien toujours diffĂ©rent, qui lui permet de confirmer sa pratique de la photographie. Au contact d’une information locale souvent axĂ©e sur l’agriculture, elle dĂ©veloppe un vif intĂ©rĂŞt pour le dĂ©veloppement durable, la sauvegarde des espèces et l’agriculture biologique, dans une rĂ©gion particulièrement dynamique à ce niveau. Ses annĂ©es bretonnes sont aussi celles oĂą l’appel du large se fait fortement ressentir, et elle frĂ´le finalement l’Asie à l’Ă©tĂ© 2014, avec son compagnon Julien Giry, lors d’un mois autour du Kirghizistan qui les mène le long de la vallĂ©e de Ferghana, avec vue sur le Pamir Alay, puis, de l’autre cĂ´tĂ© de la chaĂ®ne des Tian Shan, jusqu’à Kashgar, dans le Xinjiang chinois. À la rencontre de l’Asie centrale, elle est alors fascinĂ©e par la nature gĂ©nĂ©reuse et les diffĂ©rentes dĂ©finitions du tourisme de chaque cĂ´tĂ© des frontières.

En 2015, toujours avec Julien Giry, AurĂ©lie Roperch s’envole finalement pour le lointain archipel japonais, sans date de retour, oĂą elle deviendra bĂ©nĂ©vole pendant six mois dans plusieurs fermes biologiques qui se suivent sans se ressembler, entrecoupant ces sĂ©jours à la ferme de semaines d’exploration sans a priori. DĂ©sormais photographe et journaliste indĂ©pendante, à l’occasion de plusieurs sĂ©jours au Japon, elle est de plus en plus attirĂ©e par une nature forte et insoupçonnĂ©e, loin des visions stĂ©rĂ©otypĂ©es d’un pays uniformĂ©ment urbain et polluĂ©, qui voit en fait s’Ă©panouir nombre d’animaux sauvages dès l’orĂ©e des mĂ©gapoles, ceux-là mĂŞme qui ont souvent disparu des campagnes de sa jeunesse. L’annĂ©e 2017 est celle d’un nouveau dĂ©part dans l’archipel, encore plus approfondi puisque s’Ă©talant sur treize mois. L’itinĂ©rance de ce projet de blog l’amène dans tous les coins du pays, suivant la liste officielle des cent paysages de l’ère Heisei (1989-2019), oĂą se croisent les ours de Shiretoko, la pĂ©ninsule du nord possĂ©dant l’une des plus grandes concentrations d’ours bruns au monde, les pygargues de Steller sur la banquise d’Okhotsk, les macaques baigneurs ou le chat d’Iriomote. Tant d’espèces qu’elle raconte dans la foulĂ©e, aux cĂ´tĂ©s des particularitĂ©s fascinantes de l’archipel, dans un livre publiĂ© conjointement par Elytis et TransborĂ©al. De retour en France en 2018, elle mène de front des projets numĂ©riques et photographiques, toujours du cĂ´tĂ© des blogs, du Japon et de l’exploration raisonnĂ©e du monde animal.


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