La navigation à bord d’une jonque
Hormis son safran, la jonque Sao Mai ne dispose pas de plan antidérive axial car cet appendice fragilise la structure du bateau. De plus, la rondeur de la coque en son tiers avant, le déplacement lourd et la faible surface de toile portée ne font pas de Sao Mai un navire apte à serrer le vent. Enfin, le moteur du bord ne possède pas la puissance et l’autonomie requises pour le contrer. Ces choix de construction imposent de ne faire route qu’au portant, ce qui a été la contrainte majeure des deux ans de périple de Saigon à Saint-Malo.
En navigation hauturière, une étude minutieuse de la répartition des vents et des courants dominants à la surface du globe a permis de tracer la route prévisionnelle du bateau et de définir un calendrier des saisons favorables, à savoir :
• Traversée de la mer de Chine et de Java pendant la mousson de nord-est entre décembre et avril ;
• Traversée de l’océan Indien en toute saison par les alizés ;
• Descente du canal de Mozambique avant le mois d’octobre, pour éviter la saison cyclonique ;
• Passage du cap de Bonne-Espérance entre décembre et février, pour éviter les fortes dépressions ;
• Traversée de l’Atlantique Sud en toute saison ;
Départ des Antilles avant le mois de mai, pour éviter la saison cyclonique ;
• Traversée de l’Atlantique Nord entre juin et septembre pour éviter les fortes dépressions.
La meilleure route au portant a été choisie d’après les livres de bord des anciens navigateurs, dont les bateaux connaissaient les mêmes difficultés à remonter au vent. En navigation côtière, il est difficile de prévoir ce dernier du fait de l’incidence du relief et des interactions thermiques entre la mer et la terre. Les courants sont sujets aux marées et à la nature des enrochements. Enfin, la vétusté des cartes marines et des instructions nautiques de certains pays (Cambodge ou Madagascar par exemple) convie à la prudence. Il faut donc éviter de doubler un roc exposé et savoir déceler dans le paysage les pièges éventuels. En cas de doute, le mouillage permet d’attendre de trouver un guide local.
Par Marielle Laheurte & Michaël Pitiot
Texte extrait du livre : De Saigon à Saint-Malo, Visions de la jonque Sao Mai
En savoir davantage sur : Marielle Laheurte & Michaël Pitiot
En navigation hauturière, une étude minutieuse de la répartition des vents et des courants dominants à la surface du globe a permis de tracer la route prévisionnelle du bateau et de définir un calendrier des saisons favorables, à savoir :
• Traversée de la mer de Chine et de Java pendant la mousson de nord-est entre décembre et avril ;
• Traversée de l’océan Indien en toute saison par les alizés ;
• Descente du canal de Mozambique avant le mois d’octobre, pour éviter la saison cyclonique ;
• Passage du cap de Bonne-Espérance entre décembre et février, pour éviter les fortes dépressions ;
• Traversée de l’Atlantique Sud en toute saison ;
Départ des Antilles avant le mois de mai, pour éviter la saison cyclonique ;
• Traversée de l’Atlantique Nord entre juin et septembre pour éviter les fortes dépressions.
La meilleure route au portant a été choisie d’après les livres de bord des anciens navigateurs, dont les bateaux connaissaient les mêmes difficultés à remonter au vent. En navigation côtière, il est difficile de prévoir ce dernier du fait de l’incidence du relief et des interactions thermiques entre la mer et la terre. Les courants sont sujets aux marées et à la nature des enrochements. Enfin, la vétusté des cartes marines et des instructions nautiques de certains pays (Cambodge ou Madagascar par exemple) convie à la prudence. Il faut donc éviter de doubler un roc exposé et savoir déceler dans le paysage les pièges éventuels. En cas de doute, le mouillage permet d’attendre de trouver un guide local.
Par Marielle Laheurte & Michaël Pitiot
Texte extrait du livre : De Saigon à Saint-Malo, Visions de la jonque Sao Mai
En savoir davantage sur : Marielle Laheurte & Michaël Pitiot