
Bivouac à Altyn Arashan – monts Célestes (Kirghizistan)
Année 2022
© Justine Brès
Né à Avignon en 1993, Romain Brès grandit dans le Gard rhodanien, découvre Nîmes et son lycée Alphonse-Daudet pour une année d’hypokhâgne qui ne fera qu’attiser son goût pour les humanités et sa passion pour l’histoire. Il entre à Sciences Po Aix pour justement obtenir un master d’histoire militaire comparée. Ce cycle académique lui permet de vivre ses premières expériences de vie et de travail à l’étranger : Pays basque espagnol, Arménie, Israël, Lituanie. Il partage les bancs de cette école avec Justine Brès et, à la toute fin de leur cursus aixois, les deux étudiants décident de se projeter ensemble vers l’avenir.
Ce sera d’abord Paris, où Romain Brès intègre l’industrie de défense quand Justine œuvre elle aussi pour la sécurité du pays, dans l’administration. Le Covid-19 vient souffler sur les braises de l’aventure, que les lectures entretiennent depuis quelque temps déjà. Les weekends et les congés sont alors dédiés à la pratique de la randonnée en autonomie. Les bivouacs s’enchaînent dans l’Yonne, le Quercy, la Haute-Savoie, le massif du Ghégham arménien, les monts Célestes kirghizes, le Caucase touchète avec, dans leur baluchon, en guise d’accessoires indispensables : un stylo, un carnet, un livre.
En décembre 2023, un coup du sort remet en cause la vie professionnelle de Romain et Justine Brès. Au même moment, le premier enfant du couple, Homère, vient au monde. Les deux trentenaires choisissent alors de traverser la France, à pied, par ce que certains géographes ont appelé la diagonale du vide. Ils partent de Sedan, avec leur fils de 3 mois. Ils comptent sur l’hospitalité que leurs compatriotes veulent bien leur accorder et rallient, après quatre mois de marche, Saint-Jean-Pied-de-Port. Au printemps 2025 – moins de deux ans après leur premier séjour là-bas –, ils repartent pour le Caucase, à travers la Géorgie et l’Arménie. Et cette fois, Homère marchera !