Quais de Seine – Paris (France)
Année 1996
© Jean-Didier Urbain
Né à Lille en 1951, Jean-Didier Urbain est titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’une maîtrise de linguistique. Il est aussi docteur en anthropologie sociale et culturelle. À la croisée de la sociologie, de l’ethnologie et de l’histoire, ses travaux tentent d’analyser et de cerner la personnalité du touriste, mais également ses désirs et ses besoins contemporains. Docteur d’État ès-lettres et sciences humaines, il est, depuis 2008, professeur de linguistique générale et de sémiologie à l’université Paris-Descartes/Sorbonne. Dans le cadre de ces fonctions d’enseignement, il est aussi directeur de recherche des équipes doctorales ? Littératures, civilisations, langages » et ? Cultures, individus, sociétés ». Après avoir été conseiller à la Datar et au CNL, il est, depuis 1996, expert au comité scientifique de l’Observatoire national du tourisme et, depuis 2007, membre du conseil scientifique du musée d’Anthropologie de Corse, à Corte.
Spécialiste du tourisme, Jean-Didier Urbain connaît les Amériques mais n’a commencé à visiter l’Orient que depuis peu – un voyage vers Pétra en 2011 et un autre en Thaïlande en 2012 ; il a aussi, de fait, étudié les voyages de proximité. Ayant fait sienne la phrase de Pascal qui prétend que ? tout le malheur des hommes vient de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre », il entretient de fortes attaches avec la Bourgogne – la région d’Arcy-sur-Cure n’était-elle pas la patrie de Leroi-Gourhan ? – et avec la Corse – mettre la tête sous l’eau, car il aime la chasse sous-marine, n’est-elle pas l’expérience ultime que décrivait Monod dans Bathyfolages : ? Franchir le miroir de la surface de l’eau c’est, en effet, basculer, d’un seul coup, dans un autre monde, c’est franchir aussi vite que le brutal et péremptoire claquement de quelque géante paire de ciseaux les frontières d’un pays décidément très dissemblable du nôtre » ?
Outre ses nombreuses activités d’enseignant-chercheur, Jean-Didier Urbain tient depuis novembre 2010 une chronique mensuelle dans GEO.