Place Rapp à Colmar – Haut-Rhin (France)
Année 2017
© Tania Kagan
Né à Colmar en 1976, Mario Heimburger n’a guère quitté l’Alsace depuis. Élevé dans une famille franco-allemande, il passe son enfance à cheval sur la frontière et développe très tôt, en plus de sa maîtrise de l’allemand et de l’alsacien, un goût prononcé pour la lecture et l’imaginaire, découvrant dans les livres et l’évasion mentale sujets à réflexions et aventures. Son adolescence est marquée par l’initiation au jeu de rôle, qui a lieu par hasard mais qui le convainc bientôt de former autour de lui un groupe d’amis pour vivre des aventures aussi futiles qu’extraordinaires.
Avec plusieurs membres de l’association colmarienne Les compagnons d’Elendil, Mario Heimburger donne à sa passion une envergure supérieure et fonde en l’an 2000 le webzine EasteNWest qui, en treize ans, publie pas moins de 27 numéros et plus de 2 000 pages : essentiellement des scénarios, des aides de jeu techniques ou qui servent de support à l’imagination, mais aussi des interviews, des critiques de livres ainsi que des nouvelles. Avec une soixantaine de collaborateurs au fil des ans, cette revue, dont la parution jadis trimestrielle est devenue épisodique, a servi de réservoir d’idées pour la vaste mais peu fédérée communauté de rôlistes. Parallèlement, dans un souci d’entraide, son rédacteur s’engage activement pour le développement d’autres sites amateurs en proposant des synopsis inédits, en participant à des concours de scénarios ou en s’associant à des événements, comme Le don des dragons, à Strasbourg, qui reverse ses bénéfices au Téléthon. Ce faisant, ayant poursuivi l’écriture de nouvelles, il remporte en 2004 le premier concours de la nouvelle organisé par Arte avec ? Après le tourisme », critique post-apocalyptique d’un monde où l’égoïsme des responsables rencontre le pragmatisme des survivants.
Après des études en réseaux et télécommunications au sein de l’IUT de Colmar, Mario Heimburger intègre la fonction publique en tant qu’informaticien dans le même établissement. Il y exerce aujourd’hui encore ses fonctions en s’étant toutefois réorienté vers la programmation : les défis représentés par l’assemblage des possibilités informatiques lui permettent d’exercer sa fascination pour les constructions inattendues et complexes.
Lecteur compulsif, Mario Heimburger a pour domaines de prédilection la littérature du XIXe siècle (Victor Hugo, Gérard de Nerval?), les textes contemporains américains (John Irving, Jim Harrison, William Faulkner, Bret Easton Ellis?) et les polars (Fred Vargas, James Ellroy, James Lee Burke, Michael Connelly?). Mais cet omnivore aime aussi profondément la science-fiction (Isaac Asimov) et le fantastique (Stephen King). Estimant qu’il existe une infinité de choses à découvrir pour qui sait garder les yeux ouverts, il pioche tous azimuts dans les livres de poche afin d’avoir toujours de quoi lire durant le moindre déplacement. Il anime d’ailleurs, depuis 2005, le blog personnel ? Ouvrir les yeux », où il partage ses découvertes à travers de courtes critiques.
Amateur d’activités ludiques polyformes, Mario Heimburger affectionne en particulier les jeux coopératifs où les participants s’allient contre le jeu (Pandemic, Horreur à Arkham, Zombicide?) ou les jeux narratifs à énigmes (Sherlock Holmes Détective Conseil, Time Stories, Unlock?). Bien qu’il ne destine plus à ce jour ses scénarios à la publication, il continue d’être meneur de jeu pour exploiter les univers proposés par des auteurs de talent.
Habitant toujours à Colmar, et sans aucune intention d’en bouger, Mario Heimburger vit entouré de ses livres, de sa famille et de ses amis, avec pour seule ambition de n’en avoir aucune et de continuer à prendre tout ce que le monde peut offrir.