Stéphane Georis

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El Calafate – province de Santa Cruz (Argentine)
Année 2010
© Geneviève Cabodi
Artiste de rue et poète souriant.

Né à Etterbeek, en Belgique, en 1964, Stéphane Georis a très tôt fréquenté la rue pour y jouer à la marelle ou au cerceau, avant de la retrouver comme artiste à l’âge adulte. C’est dans les couloirs de la gare centrale de Bruxelles qu’il a appris à jongler avec les balles ou les massues, avant d’étudier les arts dramatiques à l’Institut des arts de diffusion de Louvain-la-Neuve et les arts plastiques à l’École supérieure des arts Saint-Luc de Liège.

Bientôt, Stéphane Georis fonde avec son épouse Geneviève Cabodi la Compagnie des chemins de terre. Le couple vivra alors plusieurs années en camion-caravane pour faire tourner avec ses trois enfants, à la façon des cirques d’autrefois, un palc, des gradins, un spectacle où se mêlent cirque, théâtre, claquettes, masques ou échasses. Arrive l’an 2000 où un soudain succès envoie notre saltimbanque à travers le monde avec trois marionnettes en légumes. Singapour, l’Équateur, Madagascar, le Canada ou la Laponie finlandaise se disputent ce délire sans langue mais au sens profond. Une valise suffit à contenir ce qu’il ne trouvera pas sur place. La Tunisie, l’Albanie, Cuba, le Vietnam, la Réunion, l’Australie accueillent une version de Richard III masqué d’un carpaccio de bœuf qui les marquera longtemps. La Patagonie, le Brésil, l’Espagne et toutes les régions de France auront vu marcher sa silhouette et son meuble aux cinquante tiroirs. En vingt ans, à travers ses représentations et sa participation à des festivals, il s’est ainsi produit dans vingt-cinq pays, sa dizaine de créations et plusieurs coproductions internationales mêlant grands thèmes littéraires, masques, fantaisie débridée, échasses, cirque ou marionnettes au service d’une relation unique, vivante et exceptionnelle avec le spectateur.

Rédacteur de la Gazette des chemins de terre, unique périodique en Wallonie qui traite du spectacle de rue, Stéphane Georis a collaboré, depuis 2005, à diverses revues littéraires comme le FRAM et La Bafouille incontinente, et a publié de nombreux recueils de poésie.

Avec l’âge et le corps vieillissant, Stéphane Georis se tourne vers l’écriture. Commençant par les carnets de voyage (écrits pour raconter à ses enfants, dit-il), la poésie le trouve bientôt prêt. Il publie alors de premières plaquettes auprès d’éditeurs locaux en Belgique, puis, la sûreté du trait venant, quelques recueils plus imposants, une biographie de Blaise Cendrars ou des réflexions sur son métier de voyageur. Mais il ne s’arrête pas là : convaincu de la force transformatrice de la poésie, il refuse de la voir enfermée dans les livres et commence alors à l’afficher dans l’espace public. Sous le pseudonyme de Timotéo Sergoï (simple anagramme de son nom de famille), il publie des autocollants, des affiches, des banderoles, ou s’empare de craies ou de chaux blanche pour noter ses proverbes, poèmes courts, aphorismes et autres jeux de mots dans son lieu de prédilection : la rue.

Stéphane Georis s’est retiré dans une roulotte campée en Bourgogne, à deux pas de Chalon-sur-Saône.

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