David Lefèvre

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ForĂŞt de BrocĂ©liande – Ille-et-Vilaine (France)
Année 2011
© David Lefèvre
Fin connaisseur de l’AmĂ©rique latine, et particulièrement de l’Argentine et du Chili. A vĂ©cu sur l’Ă®le de ChiloĂ©.

NĂ© à Fougères en 1973, David Lefèvre interrompt ses Ă©tudes à 20 ans après une licence d’histoire-gĂ©ographie. Après avoir travaillĂ© un an comme gestionnaire dans une grande entreprise d’Ă©lectronique, il boucle son sac avec l’idĂ©e d’aller chercher son universitĂ© sur les routes. Un premier dĂ©part le conduit en AmĂ©rique du Nord. Après une traversĂ©e coast to coast des États-Unis, il randonne dans de nombreux parcs nationaux. Il parcourt notamment une partie de l’Arizona en compagnie d’un sculpteur de kashinas hopi qui cherche des racines de cotton wood dans les sables. En octobre 1994, il se rend au Mexique, dans la rĂ©gion du Chiapas alors en plein soulèvement zapatiste. Il cĂ´toie les Indiens tzotzil en lutte contre le gouvernement central pour la dĂ©fense de leurs droits. De retour à New York, il se retrouve sans argent et convoie des vĂ©hicules. Il parcourt plusieurs rĂ©gions de France au rythme saisonnier des cueillettes et des rĂ©coltes de fruits (vignes dans le Beaujolais, pommes en Corrèze, mirabelles en Lorraine).
Il alterne ensuite divers petits boulots alimentaires dans l’idĂ©e de se frotter à la rĂ©alitĂ© prĂ©caire d’un monde pĂ©nible (opĂ©rateur sur presses à emboutir, peintre, chauffeur livreur) et des sĂ©jours en Asie (Turquie, Iran, Syrie, OuzbĂ©kistan, Kirghizistan, Chine, Pakistan, NĂ©pal, Inde, ThaĂŻlande, Malaisie). Il randonne en solitaire en Anatolie, au Rajasthan, dans le dĂ©sert iranien du Dasht-e Kevir, rĂ©alise des treks classiques au NĂ©pal et excursionne sur d’anciens sentiers muletiers dans les monts Deosai, au nord du Pakistan. Une rencontre avec les aigliers des contreforts des Tian Shan constitue une autre expĂ©rience marquante.

En 2003, David Lefèvre se rend en Irlande sur les traces de Nicolas Bouvier qui y avait sĂ©journĂ© presque vingt plus tĂ´t. Sur l’Ă®le d’Inishmore, il rencontre les deux personnages principaux du Journal d’Aran et recueille leurs souvenirs. Il se rend ensuite à la Bibliothèque publique de Genève et, sous l’Ă©gide d’Éliane Bouvier, explore les archives manuscrites et iconographiques de l’Ă©crivain suisse. Cette escapade irlandaise associĂ©e à ce travail de recherche donne naissance à l’Ă©criture d’un essai intitulĂ© Dans le sillage d’un saumon genevois remontant à ses sources, qui sera publiĂ© dans la prestigieuse revue Europe en 2007. Auparavant, un autre sĂ©jour à Genève avait donnĂ© naissance à l’exposition Nicolas Bouvier, flâneur planĂ©taire donnant à connaĂ®tre à un large public le parcours multiple et l’œuvre de l’auteur genevois. Cette rĂ©alisation itinĂ©rante, toujours active à ce jour, a Ă©tĂ© rĂ©gulièrement prĂ©sentĂ©e dans divers espaces culturels, Ă©vĂ©nements ponctuels et festivals à travers la France tels que les festivals Étonnants Voyageurs de Saint-Malo ou Artisans voyageurs à Angers.

Parallèlement, David Lefèvre continue à alterner voyages au long cours et sĂ©dentaritĂ©. Il exerce alors divers mĂ©tiers. Il est initiĂ© aux techniques de la photographie à Udaipur, en Inde. Il est cuisinier en Angleterre et en Allemagne, barman puis berger en Irlande. Il commerce des pierres semi-prĂ©cieuses.
De plus en plus attirĂ© par les grands espaces, en 2003, il effectue un premier voyage en AmĂ©rique du Sud, au cours duquel il marche deux semaines dans les salars du Nord argentin et traverse le dĂ©sert d’Atacama, au Chili, jusqu’à la cĂ´te Pacifique. En 2004, il se livre à une ascension du volcan Sajama, qui culmine à 6 542 mètres en Bolivie.
Entre 2005 et 2010, son attirance affirmĂ©e pour les forĂŞts et les steppes argentines le pousse vers la Patagonie, oĂą il effectue plusieurs sĂ©jours de trois à six mois. Depuis 2010, il rĂ©side au Chili, oĂą il exerce d’abord une activitĂ© de photographe. InstallĂ© au bord d’un lac de l’Ă®le de ChiloĂ©, dans une rĂ©gion oĂą la nature demeure intacte, il s’adonne à une vie frugale proche de l’autosubsistance. Il s’interroge notamment sur les limites du concept de pauvretĂ© volontaire. C’est une expĂ©rience propice à la rĂ©flexion, à la contemplation et donc à l’Ă©criture. Parmi ses engagements, il entend sensibiliser le public aux dangers d’un projet de mĂ©gacentrales hydroĂ©lectriques par des entreprises privĂ©es sur les deux principaux fleuves de la Patagonie chilienne.

Dans ses rĂ©cits, David Lefèvre aime faire office de cueilleur de mĂ©moire. Il privilĂ©gie l’enquĂŞte, le tĂ©moignage et, en particulier, la parole donnĂ©e aux anonymes.

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