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Alantaya – rĂ©gion de Monywa (Birmanie)
Année 1997
© Marie-ThĂ©rèse Bouvier
Travailleur indĂ©pendant dans le domaine du tourisme. A sĂ©journĂ© en Birmanie et effectuĂ© d’innombrables voyages dans toute l’Asie du Sud-Est. Fondateur de l’association franco-birmane Les amis de la Terre d’or.

Birmanie centrale :


« Je me suis vite habituĂ© au port du longyi, très agrĂ©able dans un pays tropical comme la Birmanie ; c’est un vĂŞtement à la fois seyant et lĂ©ger, qu’il soit en coton ou en soie. La majoritĂ© des Birmans continuent de le porter en dĂ©pit de l’afflux de vĂŞtements chinois à bas coĂ»t et de l’influence grandissante de la civilisation moderne. Les hommes le nouent sur le devant et les femmes sur le cĂ´tĂ©. En tirant entre les jambes ses pans vers l’arrière pour les fixer dans le dos, il peut aussi se transformer en short, ce qui est pratique durant la mousson ou pour s’adonner au chinlon, sorte de volley-ball qui se joue avec les pieds et la tĂŞte. Le longyi sert aussi à prĂ©server la pudeur de ceux qui se lavent autour d’un puits ou d’un bassin, comme le font encore la plupart des Birmans.
J’ai aussi adoptĂ© les sandales de Mandalay, tout en cuir sur une semelle en gomme, avec lesquelles on peut marcher en moyenne montagne. C’est d’autant plus pratique qu’il faut se dĂ©chausser à longueur de journĂ©e, que ce soit pour pĂ©nĂ©trer à l’intĂ©rieur d’une pagode, d’un temple ou d’une maison. Les relations diplomatiques anglo-birmanes se sont tendues au XIXe siècle parce que l’ambassadeur britannique refusait de se dĂ©chausser pour se prĂ©senter en audience au roi de Haute-Birmanie. Ces sandales sont devenues la chaussure nationale, que portent parfois mĂŞme les militaires.
Quant aux couvre-chefs en bambou, il en existe une infinie variĂ©tĂ©, très larges pour les Shan et plus petits pour les Birmans, qu’ils soient destinĂ©s à les protĂ©ger de la pluie ou du soleil. Si certaines femmes s’abritent avec une ombrelle, la plupart d’entre elles, ainsi que les enfants, prĂ©fèrent se protĂ©ger les joues avec du thanaka, arbuste qui prolifère dans toute la Birmanie centrale. Les plus coquettes utilisent aussi cet onguent comme maquillage, par exemple en forme de feuille d’arbre ou de dessin gĂ©omĂ©trique ; d’autres le plaquent en couche Ă©paisse sur les pommettes. Seul un homme possĂ©dĂ© par des nat, un mĂ©dium, pourrait aussi s’appliquer du thanaka sur le visage sans faire jaser. »


Extrait de :

Birmanie, Visions d’un amoureux de la Terre d’or
(p. 84, TransborĂ©al, ? Visions Â», 2006)

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