Sophie ZĂ©non

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Ajaccio – Corse (France)
Année 2002
© Patrick Bousquet
Historienne et photographe, s’intĂ©resse à la relation de l’homme avec son milieu et notamment avec l’animal.

NĂ©e au Petit-Quevilly, en Seine-Maritime, en 1965, Sophie ZĂ©non a des origines italiennes, piĂ©montaises. Titulaire d’une maĂ®trise d’histoire contemporaine, elle entre dans le monde professionnel successivement comme libraire, iconographe en agence de photographes et rĂ©dactrice pour la presse et l’Ă©dition. À la suite d’un premier voyage en Mongolie en 1996, elle reprend des Ă©tudes en ethnologie et sciences des religions à Nanterre et à l’École pratique des hautes Ă©tudes sous la direction de Roberte N. Hamayon, sur le thème du chamanisme mongol et sibĂ©rien. La rencontre avec le peuple mongol marque le dĂ©but de son engagement photographique. Ses images, rĂ©alisĂ©es au panoramique et au 6 x 6, tĂ©moignent de son attrait pour les grands espaces, pour les lieux dĂ©sertiques et de son intĂ©rĂŞt pour les relations de l’homme à la nature et au sacrĂ©. PrĂ©sentĂ©es seules, souvent en diptyques ou en triptyques, elles s’organisent, se composent en tableaux, en histoires, comme autant de notes d’une partition visuelle.

En 2002, Sophie ZĂ©non commence une recherche sur le patrimoine, la transmission et le geste dans laquelle elle tisse des liens entre histoire, ethnologie et photographie : Corps mĂ©caniques (2002-2004), La Terre transfigurĂ©e (2005-2006), Le Mobilier national (2007). En 2006-2007, elle poursuit un travail sur le monde paysan qui s’inscrit au croisement de ses deux centres d’intĂ©rĂŞt : l’homme, ses rapports à la nature, et la transmission. Pour l’association Plumes des champs, soutenue par la Chambre d’agriculture de l’Eure, elle a partagĂ© la vie quotidienne de dix paysans – Ă©leveurs de vaches ou de moutons, cultivateurs de pommiers ou reprĂ©sentants institutionnels du monde agricole.

Grande voyageuse, Sophie ZĂ©non, qui vit à Paris, mène une œuvre personnelle rigoureuse, rĂ©gulièrement exposĂ©e et Ă©ditĂ©e, tout en rĂ©pondant à des commandes pour des institutions. Son travail, exposĂ© dans plusieurs galeries et musĂ©es, et accueilli dans de nombreux festivals en France, en Chine, à TaĂŻwan, au Portugal, en Russie, au Bangladesh et au Cambodge, lui vaut une reconnaissance croissante. Depuis sa première exposition en 2000, elle crĂ©e un univers empreint d’une grande dĂ©licatesse, au calme apparent. Ses photographies panoramiques aux noirs profonds, au grain Ă©pais, tĂ©moignent ? d’un talent rare à saisir la vie, sans jamais rien concĂ©der au pittoresque, à l’exotisme et au spectaculaire Â», selon les mots de Philippe Dagen.

En Ă©cho aux Ă©tudes universitaires qu’elle a menĂ©es voici quelques annĂ©es, Sophie ZĂ©non poursuit dĂ©sormais une recherche autour de la mort en Occident, In Case We Die, qui l’a notamment amenĂ©e à photographier les momies de Palerme et à travailler en rĂ©sidence, à l’Institut culturel français de Naples, sur le culte des morts, des reliques et des saints.

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