Par le sang donn? :
« Comme le v?lo demande d?brouillardise, effort physique et astuce, il repr?sente un outil multifonctions appr?ciable. Outre le fait qu?il est un excellent moyen de transport, de d?couverte et de rencontre, il peut ?tre ?galement un outil de r??ducation. Nombreux sont ceux qui montent sur un v?lo apr?s s??tre d?couvert des probl?mes d?asthme ou ? la suite d?un accident vasculaire grave. Certains l?utilisent comme th?rapie?: ce fut le cas pour Paul Maerky, parti ? v?lo en 1897 pour soigner sa neurasth?nie. Il ne lui fallut que quelques semaines pour ?tre gu?ri. Pour ma part, quand ? l??ge de 16?ans je fus victime d?un grave accident de tracteur, il me fallut trouver rapidement une activit? adapt?e pour me remettre d?un double pneumothorax. Le v?lo m?apparut alors comme une ?vidence. Comme je vis au c?ur de l?Auvergne, il se r?v?la de surcro?t ?tre un moyen de locomotion id?al. D?s mes 17?ans, j?allais ainsi ? la rencontre de mes amis diss?min?s dans le Massif central, diminuant au fil des ?t?s les s?quelles de l?accident. Plusieurs longs parcours me furent n?cessaires pour retrouver une sant? d?cente, pour effacer d?un grand coup de gomme ? de pneu ? les plus grosses lignes de l?accident, duquel il ne me reste plus que quelques handicaps mineurs.
Pour rembourser ma dette envers les g?n?reux donneurs de sang qui avaient contribu? ? ma survie, je cr?ai avec un ami l?association Les Voyageurs au grand c?ur, dont le but est de promouvoir le don du sang par le biais d?un tour du monde ? v?lo. D?s lors, l?outil de r??ducation devint un outil de communication. Les voyages se succ?d?rent, les articles de presse, passages t?l?vis?s et enregistrements radiophoniques aussi. ? chaque aventure, le v?lo est un formidable vecteur pour inviter les journalistes ? venir ? ma rencontre, leur parler de mon accident, des vingt poches de sang re?ues, et inciter les gens ? accomplir cet acte de g?n?rosit?. En Nouvelle-Z?lande, j?ai d? r?pondre ? quarante interviews en quarante jours de voyage?; ? La?Paz, j?ai effectu? treize passages t?l?vis?s en deux jours?; ? Wrocław, cent soixante personnes ont donn? leur sang le jour de notre passage dans cette ville polonaise contre une quarantaine dans une journ?e normale?; j?ai moi-m?me pu accomplir ce geste ? Auckland et ? Phnom?Penh. Apr?s avoir parcouru 50?000?kilom?tres et r?ussi ? rassembler d?autres personnes autour de cette cause, il m?appara?t que le v?lo est un outil publicitaire performant. Il porte haut les valeurs les plus nobles de l?humanit??: la fraternit?, l?amour du prochain, la solidarit?. La cause que je d?fends n?est pas un simple pr?texte pour voyager, mais un but r?el associ? ? la d?couverte et ? la rencontre des autres.
Si j?ai d?cid? d?avoir comme cheval de bataille le don du sang et, dans une moindre mesure, l??cologie, c?est que ces deux sujets me tiennent ? c?ur. Le v?lo m?a aid? en cela. En ?change, le fait d?arborer des drapeaux au bout de mon guidon m?a apport? beaucoup?: des rencontres, l?engouement du public, une reconnaissance et, surtout, le sentiment du devoir accompli. Une satisfaction plus importante que le nombre de kilom?tres affich?s au compteur. »
Ma fid?le compagne (p.?23-26)
Un autre espace-temps (p.?86-89)
Extrait court
« Comme le v?lo demande d?brouillardise, effort physique et astuce, il repr?sente un outil multifonctions appr?ciable. Outre le fait qu?il est un excellent moyen de transport, de d?couverte et de rencontre, il peut ?tre ?galement un outil de r??ducation. Nombreux sont ceux qui montent sur un v?lo apr?s s??tre d?couvert des probl?mes d?asthme ou ? la suite d?un accident vasculaire grave. Certains l?utilisent comme th?rapie?: ce fut le cas pour Paul Maerky, parti ? v?lo en 1897 pour soigner sa neurasth?nie. Il ne lui fallut que quelques semaines pour ?tre gu?ri. Pour ma part, quand ? l??ge de 16?ans je fus victime d?un grave accident de tracteur, il me fallut trouver rapidement une activit? adapt?e pour me remettre d?un double pneumothorax. Le v?lo m?apparut alors comme une ?vidence. Comme je vis au c?ur de l?Auvergne, il se r?v?la de surcro?t ?tre un moyen de locomotion id?al. D?s mes 17?ans, j?allais ainsi ? la rencontre de mes amis diss?min?s dans le Massif central, diminuant au fil des ?t?s les s?quelles de l?accident. Plusieurs longs parcours me furent n?cessaires pour retrouver une sant? d?cente, pour effacer d?un grand coup de gomme ? de pneu ? les plus grosses lignes de l?accident, duquel il ne me reste plus que quelques handicaps mineurs.
Pour rembourser ma dette envers les g?n?reux donneurs de sang qui avaient contribu? ? ma survie, je cr?ai avec un ami l?association Les Voyageurs au grand c?ur, dont le but est de promouvoir le don du sang par le biais d?un tour du monde ? v?lo. D?s lors, l?outil de r??ducation devint un outil de communication. Les voyages se succ?d?rent, les articles de presse, passages t?l?vis?s et enregistrements radiophoniques aussi. ? chaque aventure, le v?lo est un formidable vecteur pour inviter les journalistes ? venir ? ma rencontre, leur parler de mon accident, des vingt poches de sang re?ues, et inciter les gens ? accomplir cet acte de g?n?rosit?. En Nouvelle-Z?lande, j?ai d? r?pondre ? quarante interviews en quarante jours de voyage?; ? La?Paz, j?ai effectu? treize passages t?l?vis?s en deux jours?; ? Wrocław, cent soixante personnes ont donn? leur sang le jour de notre passage dans cette ville polonaise contre une quarantaine dans une journ?e normale?; j?ai moi-m?me pu accomplir ce geste ? Auckland et ? Phnom?Penh. Apr?s avoir parcouru 50?000?kilom?tres et r?ussi ? rassembler d?autres personnes autour de cette cause, il m?appara?t que le v?lo est un outil publicitaire performant. Il porte haut les valeurs les plus nobles de l?humanit??: la fraternit?, l?amour du prochain, la solidarit?. La cause que je d?fends n?est pas un simple pr?texte pour voyager, mais un but r?el associ? ? la d?couverte et ? la rencontre des autres.
Si j?ai d?cid? d?avoir comme cheval de bataille le don du sang et, dans une moindre mesure, l??cologie, c?est que ces deux sujets me tiennent ? c?ur. Le v?lo m?a aid? en cela. En ?change, le fait d?arborer des drapeaux au bout de mon guidon m?a apport? beaucoup?: des rencontres, l?engouement du public, une reconnaissance et, surtout, le sentiment du devoir accompli. Une satisfaction plus importante que le nombre de kilom?tres affich?s au compteur. »
(p.?74-76)
Ma fid?le compagne (p.?23-26)
Un autre espace-temps (p.?86-89)
Extrait court