À pied à travers la Mongolie (II)

Marc Alaux et Laurent Barroo ont traversé en 2004 les confins montagneux du nord-ouest de la Mongolie.


Genèse de la deuxième traversée


Durant six mois, d’avril à octobre 2004, Marc Alaux et Laurent Barroo ont parcouru sac au dos la compacte succession de massifs montagneux et de steppes qui font des confins sibériens du plateau mongol une zone frontalière de la Chine et de la Russie quasiment inaccessible.

Au mois de mai, nous quitterons Khovd pour gravir le massif du Khökh-Serkh, contrefort de l’Altaï. En vue de la frontière chinoise, dans les provinces de Khovd et de Bayan-Ölghii, nous bivouaquerons près de lacs d’altitude et franchirons des torrents en crue ainsi que des cols à 3 000 mètres pour suivre les éleveurs turcophones kazakhs dans leurs migrations vers les estives. Nous rencontrerons aussi la minorité touva sous les neiges éternelles du district de Tsengel, où naquit l’écrivain Galsan Tschinag.
À l’été, nous laisserons le vol de l’aigle royal nous guider à travers la désertique dépression des grands lacs vers le massif du Khan-Khöökhi que nous parcourrons d’ouest en est à travers les provinces d’Uvs et de Zavkhan. Entre-temps, nous prendrons part aux festivités du Naadam, à Oulangom, puis nous observerons les éleveurs occupés à tondre le bétail, en vendre la laine, fabriquer le feutre et les produits laitiers, chasser la marmotte, fumer la viande, consolider les bergeries… Nous ne rejoindrons certainement Mörön qu’à la toute fin de l’été.
Sous les premiers frimas, nous conduirons nos pas dans la région de Sibérie englobée par la Mongolie et frontalière avec le Touva et la Bouriatie. Nous ferons le tour du lac Khövsgöl sous les frondaisons de la taïga montagneuse. Nous ne foulerons les rives de la « mer mongole » qu’au pied du Mönkh-Sarvdag, dont les flancs nord sont russes. Accompagnant les éleveurs darkhats dans le Khövsgöl puis bouriates et khalkhas lors de leur nomadisation vers les camps d’automne dans les provinces de Bulgan et Orkhon, nous atteindrons Erdenet, après 2 500 kilomètres de marche.


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