Collection « Sillages »

  • Treks au Népal
  • La 2CV vagabonde
  • Ísland
  • Habiter l’Antarctique
  • Cavalières
  • Damien autour du monde
  • À l’ombre de l’Ararat
  • Moi, Naraa, femme de Mongolie
  • Carpates
  • Âme du Gange (L’)
  • Pèlerin de Shikoku (Le)
  • Ivre de steppes
  • Tu seras un homme
  • Arctic Dream
  • Road Angels
  • L’ours est mon maître
  • Sous les yourtes de Mongolie
  • Cavalier des steppes
  • Odyssée amérindienne (L’)
  • Routes de la foi (Les)
  • Aborigènes
  • Diagonale eurasienne
  • Brasil
  • Route du thé (La)
  • Dans les pas de l’Ours
  • Kamtchatka
  • Coureur des bois
  • Aux quatre vents de la Patagonie
  • Siberia
  • Sur la route again
  • À l’écoute de l’Inde
  • Seule sur le Transsibérien
  • Rivages de l’Est
  • Solitudes australes
  • Espíritu Pampa
  • À l’auberge de l’Orient
  • Sans escale
  • Au pays des hommes-fleurs
  • Voyage au bout de la soif
  • Errance amérindienne
  • Sibériennes
  • Unghalak
  • Nomade du Grand Nord
  • Sous l’aile du Grand Corbeau
  • Au cœur de l’Inde
  • Pèlerin d’Orient
  • Pèlerin d’Occident
  • Souffleur de bambou (Le)
  • Au vent des Kerguelen
  • Volta (La)
  • Par les sentiers de la soie
  • Atalaya
  • Voie des glaces (La)
  • Grand Hiver (Le)
  • Maelström
  • Au gré du Yukon
Couverture
Plein le dos, le hobo :

« Je rêve d’un bon lit frais. J’en ai ma claque de dormir dehors ou sur des canapés. J’ai plus un rond. Je commence à avoir faim et je me sens sale. Je me lave où je peux, quand je peux, dans les chiottes des stations de bus ou dans les McDo. Une vraie vie de chien. “Hobo le clodo” en a plein le dos… La pire des nuits fut sans doute celle que j’ai passée près d’une aire d’autoroute, dans des taillis infestés de seringues, de capotes usagées et de slips sales. Je m’étais caché là pour éviter les mauvaises rencontres, mais après coup j’ai pensé aux chiens errants et autres bestioles, tels rats, chauves-souris, souris, vampires… Le meilleur bivouac fut sans doute la pelouse du poste de police. J’ai fait fort ce soir-là : quelle inconscience ! Je ne pouvais pas être plus en sécurité… J’entendais les talkies-walkies des flics qui partaient en mission, sous mon arbre, un grand pin. À l’aube, je me suis taillé discrètement, sans demander mon reste. Jamais je n’ai été arrêté pour vagabondage. Pas pu vous imiter jusqu’au bout, frères Jack… Juste un coup de pied dans mes pompes alors que je dormais où il ne fallait pas, à San Diego ; une lampe torche dans la gueule, à Los Angeles, tandis que je traversais où il ne fallait pas ; et une grosse engueulade quand je faisais du stop là où c’était interdit, à San Francisco… Mais pas de prison, no !
La nuit, je rêvais de crêpes au Nutella… C’est pourtant ça que je voulais vivre. Savoir ce que c’était : être un hobo, sur la route. On the road again… L’aventure ! C’est l’aventure… La galère, oui ! Je vais vous dire un truc. J’en ai vite eu marre d’être à la rue… Avoir faim, c’est très désagréable. Avoir froid, c’est chiant ; dormir à même le sol, c’est dur… Il est très rare, dorénavant, que je ne donne pas la pièce au vagabond qui me la demande. Je prends aussi les gens en stop. Je n’ai pas oublié. Ne jamais rien oublier… Je sais ce que c’est. Il y a des frères de la route, comme il y a eu des frères de la côte. »
(p. 144)

L’hôte des tubes digestifs disponibles (p. 80-84)
À Mexiiicooo !!! (p. 182-187)
Mes meilleurs amis sont écrivains (p. 231-234)
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