« Hors collection »

  • Dersou Ouzala
  • Tamir aux eaux limpides (La)
  • Julien, la communion du berger
  • Lettres aux arbres
  • 100 Vues du Japon (Les)
  • Légende des Pôles (La)
  • 100 Objets du Japon (Les)
  • Chemins de Halage
  • Vivre branchée
  • Solidream
  • Cap-Vert
  • Voyage en Italique
  • Esprit du chemin (L’)
  • Testament des glaces (Le)
  • Un rêve éveillé
  • Pouyak
  • Œuvres autobiographiques
  • Périple de Beauchesne à la Terre de Feu (1698-1701)
Couverture
Une histoire qui nous vient de loin :

« C’est une histoire qui vient de tout là-bas là-bas, tout là-haut là-haut, dans le Nord.

Elle vient d’un pays où, en été, pendant plusieurs mois de suite, le soleil fait des ronds dans le ciel sans vouloir se coucher. Le jour semble sans fin, et il n’y a plus de nuits. D’un pays où, en hiver, pendant plusieurs mois de suite, on ne voit pas le soleil, qui ne veut plus se lever. La nuit semble sans fin et il n’y a plus de jours.
Dans ce pays, la mer est encombrée de grands blocs de glace qui flottent, et de petits aussi, et de véritables montagnes de glace, les icebergs, avec des grottes, des colonnes, des arches, des clochers scintillants. Là, pendant la longue longue nuit, brille l’aurore boréale comme une grande écharpe d’argent qui se balance et se déroule et s’enroule et tombe et se relève et flotte et brille des mille feux du diamant. Là vivent les ours blancs et les phoques, les caribous et les morses, les narvals et les baleines, les bœufs musqués et les renards bleus, les hermines et les renards blancs. Et des hommes aussi.

C’est une histoire qui vient de tout là-bas là-bas, tout là-haut là-haut, presque au bout du monde.
De cette terre couverte d’un désert de glace, entouré de hautes montagnes toujours revêtues de neige, qu’Erik-aux-cheveux-rouges découvrit il y a mille ans. De cette terre sans arbres, et presque sans plantes, qu’il appela Groenland, “la terre verte”, parce qu’il trouvait ce nom joli.

C’est une histoire qui se passe tout là-bas là-bas, tout là-haut là-haut, dans le Nord, chez les Eskimos d’Ammassalik qui, il n’y a pas si longtemps, étaient encore inconnus et n’avaient jamais vu d’autres hommes qu’eux-mêmes. Ils croyaient alors que la terre était plate, bordée d’un côté par un immense désert de glace et, de l’autre, par un immense désert d’eau.

Cette histoire-là m’a été racontée par la vieille Ideridartok, une nuit vers midi, pour nous faire passer le temps, alors que nous avions faim et froid. Pour faire passer le temps, tout simplement. »
(p. 4-11)

Pouyak rencontre le gnome Ikaderssouak (p. 22-31)
Passent les saisons (p. 43-49)
Pouyak retrouve enfin les siens (p. 53-60)
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