Collection « La clé des champs »

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  • Roues libres
Couverture

Nicolas Grumel, Moto magazine n° 299, juillet-août 2013 :
« Ce livre a déjà cinq ans mais n’a pas pris une ride. La Nationale 7, l’une des routes historiques de la migration estivale entre la région parisienne et la Côte d’Azur… Les deux auteurs l’ont parcourue comme des photographes américains auraient fait la Route 66. En résulte un beau road-trip en noir et blanc, à la française, avec des portraits tracés au cran d’arrêt et des ambiances surgies de nulle part. Les bas-côtés, les temps morts, l’envers du décor… Un beau livre poétique. »

Nathalie Glorion, www.lespassionsdechinouk.com, le 30 juillet 2012 :
« Avant toute chose, quand j’ai un livre photographique entre les mains, je regarde les photos une première fois sans lire le texte. Là, je les ai trouvées magnifiques dans leur simplicité, elles m’ont fait penser à des clichés de Raymond Depardon. J’ai lu après que le photographe l’aimait bien aussi, tout s’explique ! J’ai passé beaucoup de temps à regarder ces photos, car dans ce livre, vous ne trouverez pas de photos de jolis paysages, mais plutôt des clichés de villages déserts, de vieilles réclames, de vieilles enseignes ou de stations-service désertes… des endroits d’un autre temps. J’adore ce genre de photographies, qui me parlent beaucoup. J’ai eu envie de rester un moment à les regarder et à chercher pourquoi le photographe avait décidé de prendre cette photo-là. Je me suis imaginé les mêmes lieux grouillant de monde au départ des vacances. J’aime les photos qui demandent réflexion ; là, j’ai été gâtée.
Ce livre n’est pas à proprement parler un carnet de route de la Nationale 7, enfin si, mais pas du genre journal, ce sont plus des instantanés, et cela m’a beaucoup plu. L’auteur et le photographe ont choisi de nous parler d’une personne rencontrée à chacune de leurs étapes et, à chaque fois, nous avons un texte sur elle et un portrait en pleine page d’elle en regard du texte. J’ai énormément apprécié ces portraits que j’ai trouvés très touchants. Bravo au photographe. Le livre est découpé en dix parties qui correspondent aux dix étapes qu’ont effectuées les auteurs pour relier Paris à Menton ; à chaque étape, nous avons donc : un texte, un portrait et une dizaine de photos. Un petit peu plus de texte aurait été le bienvenu, mais dans l’ensemble j’ai vraiment beaucoup aimé ce livre.
Je ne connaissais pas cette collection, eh bien je vous garantis que l’essayer c’est l’adopter ! »


La Savoie n° 1727, le 15 octobre 2010 :
« Foncez immédiatement lire ce livre document ! Entre photos, clichés noir et blanc et textes sensibles au fil des rencontres le long d’une Nationale 7 que tous les Français ont un jour empruntée, destination la Méditerranée… avant l’autoroute A7
Kerouac a beaucoup inspiré, comme Nicolas Bouvier et d’autres, le langage du vécu ; ces deux voyageurs, photographe et chroniqueur inspirés, de l’impromptu de la rencontre, donnent encore plus à la poétique (magie, profondeur, esthétique, sensibilité) du genre : la sobriété. Comme Edward Hopper à qui ils font référence, ils livrent à travers leur œil et leur plume des instantanés qui prennent la parole d’eux-mêmes et vous entraînent à des départs imaginaires.
Eux sont allés dans de nombreux endroits de la planète et sont retournés en France prouver qu’il n’est nul besoin de s’embarquer loin pour connaître la fine fleur du voyage.
Oubliez d’ailleurs que c’est en France et vous verrez que les photos pourraient bien avoir été prises le long d’une route américaine ou brésilienne. La route, partout, est un axe de vie, de transformation des contextes sociaux, économiques et politiques, ils s’en font ici les témoins, les sociologues. Juste avec une route française… »


Lionel Bedin, Un livre dans le sac à dos, Éditions livresdumonde, juin 2010 :
« La Nationale 7, c’est un peu comme un conte. Alors je peux bien commencer cette chronique par “Il était une fois…”
Il était une fois la nationale 7 et deux voyageurs, Albéric d’Hardivilliers, l’écrivain, et Matthieu Raffard, le photographe. Un jour, ils décident de prendre la route. Dans tous les sens du terme, et même de la géographie. Ils partent et, comme tous les voyageurs dignes de ce nom, se mettent en état de vacance, disponibles, à l’écoute des gens, des paysages, des histoires et des choses. Du coup, Nevers ou Montélimar deviennent aussi prometteurs et intéressants que Pékin ou Istanbul. Question de point de vue. Restait à voir sur place.
Pour rester dans la métaphore photo, sur place et selon l’angle de vue, les panneaux publicitaires à la sortie d’Orange ressemblent étrangement à ceux que l’on trouverait sans doute aux abords d’une ville du Kansas ou d’ailleurs. C’est encore plus évident quand on voit certaines photographies de ce livre, qui ne sont pas sans rappeler certains tableaux de Hopper, qui n’est pourtant jamais venu à Magny-Cours ni à Varenne-sur-Allier. Des intérieurs désolés, des flippers qui attendent dans un coin, des pompes à essence, des voitures à l’arrêt. Seule différence : une Mercedes à la place d’une Cadillac. Toutes les photos de ce livre racontent des histoires, aussi bien qu’un portrait ou qu’un paysage. Le hasard ou la composition rend certaines photos absolument superbes. Les sites s’y prêtent. Et l’œil du photographe fait le reste.
Les textes, de courts chapitres sur la page de gauche, comme le veut cette collection, sont le plus souvent consacrés aux rencontres, aux gens. Car au fil des kilomètres se produisent les rencontres les plus improbables, donc les plus belles, avec des gens ordinaires mais indispensables qui se confient volontiers et dont l’auteur fait le portrait. Des gens avec des tas d’histoires ou, au contraire, pas assez d’histoires. Des gens comme vous et moi. En tout cas comme moi, qui connais bien ce centre de la France que je fréquente encore, en prenant ce qui reste de la nationale 7 et en traversant les mêmes villes et villages, mais sans avoir le regard, la présence d’esprit, le talent, d’en faire un livre. Heureusement que d’autres s’en chargent. »


Geoffroy Morhain, Bourgogne Magazine hors-série, juin 2009 :
« Albéric est auteur, Matthieu photographe. Un jour, ils décident de partir ensemble “faire la 7”, de rencontre en rencontre, de Paris à Menton. Il en ressort un ouvrage poétique et décalé, à mi-chemin entre le carnet de voyage, le reportage et l’art, avec les photos noir et blanc de l’un, et les textes courts et sensibles de l’autre. »

Frédérique Babin, Le Monde 2 n° 236 du 23 août 2008 :
« Albéric d’Hardivilliers et Matthieu Raffard ont pris la route des vacances des années 1960, la fameuse Nationale 7 détrônée depuis par les autoroutes du Sud. Dans leur livre, de Paris à Menton, sur quasi mille bornes, se succèdent zones industrielles, restos routiers, enseignes ou vitrines de villages qui alternent avec des portraits de personnages restés là ou de revenants nostalgiques. Le tandem, dans la tradition du road-movie, s’émeut en noir et blanc le long de la route qui, comme le chantait Charles Trénet, “traverse la Bourgogne et la Provence, qui fait d’Paris un p’tit faubourg d’Valence, et la banlieue d’Saint-Paul-de-Vence”. »

Fanny Menceur, www.technikart.com de juillet 2008 :
« Même si les affres de la nostalgie et du passéisme sont soigneusement évitées, le portrait de l’époque semble bien là. Mais pas là où on l’attend. Le livre, émaillé de multiples commentaires, montre que, quelque part, rien n’a changé et que c’est grâce au souvenir que l’on peut faire ressurgir ce qui n’est plus et recréer en esprit une route disparue. Le “pèlerinage humaniste” ressuscite ici des scènes du passé dont il ne reste que quelques empreintes, à savoir la pesanteur de l’existence et ses rares moments de grâce. En restituant la mémoire vive, celle d’un portrait de pizzaïolo, d’un barman, d’un parking routier, d’une zone industrielle, la façade d’un salon de coiffure ou d’un dépôt-vente, dont le croisement de la lumière, des volumes et des lignes joue un rôle clé, les deux auteurs parviennent à insuffler de la vie là où ne règnent que le silence et l’oubli.
Ce qui explique qu’en parcourant les photos du livre, on éprouve le sentiment d’un voyage où le temps serait “suspendu” avec, en filigrane, une vision de l’intérieur, intime et franche. Si la beauté et la force des portraits, le relief des scènes et de la vie quotidienne témoignent de notre époque, ils transcendent malgré tout l’histoire de la Nationale 7. C’est pourquoi, au-delà de son caractère documentaire, la démarche incite surtout à la rencontre pour que nous-même nous traversions un peu ce fantasme pour l’ailleurs que représente la route. »


Lionel Bedin, www.ecrivains-voyageurs.net :
« Sur place et selon l’angle de vue, les panneaux publicitaires à la sortie d’Orange ressemblent étrangement à ceux que l’on trouvera sans doute près d’une ville du Kansas ou d’ailleurs. Ce n’est que plus évident quand on voit certaines photographies de ce livre, qui ne sont pas sans rappeler quelques tableaux de Hopper, qui n’est pourtant jamais venu à Magny-Cours ni à Varennes-sur-Allier. Des intérieurs désolés, des flippers qui attendent dans un coin, des pompes à essence, des voitures à l’arrêt. Seule différence : une Mercedes à la place d’une Cadillac. Toutes les photos de ce livre racontent des histoires, aussi bien par un portrait que dans un paysage. Le hasard ou la composition rendent certaines photos absolument superbes. Les sites s’y prêtent. Et l’œil du photographe fait tout le reste. »

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